- J’avais 14 ans lorsque j’ai découvert ce roman, émerveillée pour la richesse de son vocabulaire et de ses expressions, oh ! pensai-je, si je pouvais écrire comme cela ! hélas non !
- Je ne souhaite pas lire d’autres romans de cet écrivain, même si je ne l’ai pas détesté, j’ai trouvé que le vocabulaire était trop précieux, souvent démodé, et requérait trop souvent l’usage du dictionnaire ! Trop de mots en fait !!
- Voici justement quelques uns de ces mots rares : Brehaigne qui est une biche stérile, souvent cheffe de la harde, brocard autre nom pour désigner le cerf, abatture empreinte de l’animal qui s’est couché… et d’autres mots empreints d’une réelle poésie tels que feuillade, ramée, chambre de feuilles etc…
- Peu intéressée par le thème de la chasse, à courre ou non, je n’ai lu que la fin ce qui ne m’a pas décidée à lire tout le roman, peut-être est-ce dommage…
- Le récit de l’auteur est nuancé, en fait son regard est celui d’un témoin objectif : mise en évidence de l’esthétisme de la chasse à courre mais aussi de l’horreur de la curée et de la traque qui ne laissent aucune chance à l’animal poursuivi.
- La complexité des chasseurs est bien vue, ceux odieux qui prennent un réel plaisir à tuer, même de jeunes faons, et ceux qui éprouvent une véritable fascination à se mesurer à un « dix cors » qu’ils ne tueront peut-être pas.
- Cet affrontement entre êtres vivants ne serait-il pas une métaphore de la guerre à laquelle l’auteur a participé et qui l’a profondément marquée ?
- J’ai été très impressionnée par le grand cerf, le Rouge, qui force le respect et ce roman m’est apparu comme un magnifique hymne à la nature sauvage et aux animaux qui la peuplent, magnifique passages sur le vol des oies, le premier brame, la naissance dans les chambres de feuillage…
- Oui mais les descriptions des chasses ont fini par me lasser…